Extreme peche

Galère et septième ciel !

Depuis plusieurs années maintenant, je rêvais de partir en session sur l’un de nos grands lacs de l’est de la France. Ce rêve allait devenir réalité. En effet, lors d’une de mes sessions courant du mois d’août, au plein milieu d’un lac, je croisais Romain, que je connais maintenant depuis plusieurs années, qui pêchait depuis son bateau. Tous deux passionnés de pêche et de convivialité nous décidons, tout naturellement, de nous raconter nos dernières aventures au bord de l’eau, nos projets pour cette fin de saison, une bonne bière entre les mains, le tout gratifié par un départ en pleine journée, rare sur ce lac d’ailleurs.
Il me dit qu’il a prévu deux sessions d’une semaine sur un des grands lacs que je convoite, le poste est déjà réservé, une semaine fin septembre et la seconde semaine fin octobre. Un autre ami surnommé Miki avait déjà prévu de pécher avec lui la première semaine et Romain me proposa de l’accompagner pour la seconde semaine. Après consultation de mon planning familial ;-) et de travail j’accepte avec grand plaisir cette invitation.

C’est à ce moment-là qu’une longue attente va débuter et que les préparatifs vont tout doucement commencer, fin septembre pointe le bout de son nez. Le jour du départ est arrivé pour Romain et Miki, la semaine passe rapidement, je prends régulièrement de leur nouvelle par téléphone. Le temps est très doux et ensoleillé pour la saison, un vrai été indien, du coup peu de touches pour eux, cinq carpes seulement et de taille moyenne. Hé oui, en grand lac, les conditions météo sont responsables d’une très grande partie de la réussite de nos pêches. Le retour à la maison est donc difficile pour eux, ils ont l’impression d’être passé à côté de quelque chose. Mais non, il n’y avait rien à faire, le lac était sur OFF et le résultat de l’ensemble des pêcheurs n’était pas bon.
A Peine étaient-ils arrivés à la maison, le lendemain grosse chute des températures et pluie à gogo, on appelle ça avoir la poisse, surtout qu’un bon ami de Romain, Peter avait repris le poste pour deux semaines et nous informais quotidiennement de ces résultats qui étaient très bon. En effet, il a fait autant de départ en une nuit que Romain et Miki en avait enregistré à eu deux en une semaine. Ces résultats hallucinant nous gonflaient donc à bloc pour la semaine à venir, on s’appelait une heure tous les soirs, un peu comme deux enfants qui allaient pour la première fois recevoir leurs cadeaux de Noël. Le jour J, celui du départ, arriva très vite. Nous nous étions donné rendez-vous chez Romain. Une fois les dernières affaires chargées, c’était parti, pied au plancher le trajet était vite avalé.
Dès notre arrivée sur le lac nous prenons directement la direction de la mise à l’eau la plus proche du poste puisque Romain avait déjà repéré les lieux. Nous gagnons donc un temps précieux.

Le lac est très bas, plusieurs centaines de mètre de boue sépare nos voitures de nos embarcations. Nous nous lançons alors dans cette tâche pénible et fastidieuse, mais obligatoire. Finalement, avec notre taux de motivation gonflé au maximum la corvée est très vite achevée. A peine les Zodiacs chargés et les voitures remontées sur le parking notre ami Peter déboule, sourire aux lèvres.
Ces deux semaines de pêche avaient produit beaucoup de poissons et quelques gros sujets. Le but de ces vacances était donc cent pour cent réussit, malgré les conditions de pêche très difficile, la distance, du vent, de la pluie et de la boue partout. Nous l’aidons rapidement à charger sa voiture, puis une tape amicale ‘’ cocote ‘’ et c’était parti pour nous trois, lui pour le trajet retour la tête pleine de souvenirs, et nous pour notre semaine de pêche, motivé et confiant à mort puisque lui avait encore enregistré quatre départs la dernière nuit !!! ‘’ Le top quoi ‘’.

Hé hop nous sautons dans nos embarcations, moteur à mi- puissance pour économiser les batteries. Après une demi-heure de navigation nous arrivons tranquillement sur le poste. Il y a de la boue à perte de vue, la forêt et la verdure sont quasiment à deux cents mètres du bord de l’eau. Nous décidons donc de nous installer à gauche du poste sur une ancienne route noyée. Il y’a sur une bande de quatre à cinq mètres de large, avec une grande quantité de cailloux qui stabilise le sol à cet endroit. Les trois abris sont vites montés, un abri chacun pour dormir avec son fauve et un abri qui nous servira de QG.

Une fois l’intendance installé, nous nous répartissons rapidement les zones de pêche, pour ma part je pêcherais avec deux cannes à gauche du poste, une grande baie qui rentre de plusieurs centaines de mètre dans les terres, les fonds y sont très homogènes c’est le plat pays, il n’y a que quelques souches qui trainent sur un fond vaseux, mes deux cannes de droite pècheront, pour celle la plus à droite, dans l’ancien lit de la rivière, et celle de gauche pêchera des souches le long d’une langue de terre en face de nous. Romain lui pêchera avec ces quatre cannes le prolongement de cette langue de terre qui rentre, recouverte de souches, dans l’eau, formant un haut fond en pente douce vers le large. Deux de ces cannes seront posé directement sur le haut fond dans les souches, une canne dans la cassure avant le haut fond et pour finir sa dernière canne pêchera la cassure vers la pleine eau. Nos cannes qui pêchent dans les souches sont montées avec une pierre en cassant faisant office de plombs, au-dessus de la pierre à environ un mètre cinquante / deux mètres on a enfilé sur la ligne de gros flotteurs coulissants bloqués par un stop float. Cette installation va nous permettre de garder nos fils à la surface de l’eau au-dessus des souches et des différents obstacles immergés, en espérant qu’il n’y aura pas trop de pêcheurs de carnassiers qui se promèneront dans notre zone de pêche. L’ensemble de nos montages sont eschés avec la même bouillette, une bille carnée roulée à base des mixs Scorpio ou l’efficacité en grand lac n’est plus à prouver. ‘’ La vraie bouillette magique ;-) ‘’.

L’ensemble des spots sont mémorisés sous forme de point G.P.S, ça y est, deux heures plus tard tous nos montages pêches. Il ne reste plus qu’à prendre l’apéro, une bonne bière Belge, et à croiser les doigts.




La nuit va passer lentement, on a du mal à trouver le sommeil, on est gonflé à bloc et on espère à chaque instant un départ, surtout après avoir écouté les récits hallucinant de notre ami Peter.




Mais au petit matin le constat est sans appel, c’est le capot général. Bon faut bien dire que depuis notre arrivé sur le lac, le beau temps est revenu et les températures sont très clémentes pour la saison. Hé oui je me dis tout bas dans ma tête que mon nouveau coéquipier est vraiment un chat noir. Mais bon, restons optimiste. Ce n’est que la première nuit, et du mauvais temps est prévu pour début de semaine. Nos cannes sont donc reposés à l’identique de la première nuit sur nos points mémorisés. Le vent s’est levé et souffle de face assez fort, on est confiant pour cette seconde nuit, vers onze heures plusieurs bip successifs sur une des cannes à Romain pêchant les souches nous tirent de notre sommeil, faut aller voir, la canne pêche à plus de cinq cent mètres, touche, bannière dû au vent, on ne sait pas trop. Romain part seul dans son embarcation vers le large, et c’est avec grand bonheur qu’il m’annonce vingt minutes plus tard ‘’ Putain une brème ‘’. Je le chambre tu la même pas ramené pour faire une photo !!!! Le vent continu toujours de souffler, il y’a même des rafales assez puissantes maintenant formant de belles vagues qui déferlent en continue le long de notre berge. Comme on dit ‘’ Mousson au pied poisson tu feras ‘’ou pas. Vers une heure du matin j’enregistre plusieurs Bip sur la canne qui pêchent le long du haut fond, je ne sais pas trop si les bips sont dû au vent, à certains objet dérivant ou à un indésirable qui se régale avec ma bouillette, je décide donc de diminuer légèrement la sensibilité et de laisser pêcher la canne. Le lendemain, le vent s’est calmé, je décide de relever ma canne, et là je remonte une belle brème record qui explose celle de Romain (du moins je le suppose), car toute la semaine il m’a charrié ‘’ Moi au moins la nuit je cherche mes brèmes à 500 mètres !!!!’’

Après avoir reposé tous deux certains de nos montages et réamorcé avec parcimonie, c’était l’heure du petit déjeuné, on en avait bien besoin de cette gâche au Nutella accompagné d’un bon café pour nous remonter le moral. En consultant la météo sur nos téléphones, on restait confiant le mauvais temps et beaucoup de vent était annoncé pour l’après-midi. On avait à peine fini le repas de midi que le vent prenait de l’intensité, il soufflait par moment en rafale très puissante. Soudain, à l’horizon, nous apercevions un mur noir qui avançait rapidement sur l’eau et qui se dirigeait droit sur nous, en un instant nous comprenons ce qui se passe un orage violent arrivait. Hé oui, même fin Octobre ! Merci le dérèglement climatique… en un instant tout le matériel éparpillé, nos chères compagnons de route Ha’Croc et Filou étaient rangés dans les abris.
Nous nous étions réfugiés dans le QG, la pluie battante et le vent en rafale redoublait de violence, nous tenions tous les deux les armatures du biwie et on c’était mis debout sur les replis de bâche au niveau du sol pour les maintenir le temps de cette épisode. L’orage a duré une petite demi-heure, mais ça nous a paru une éternité ! Le QG était remplit de boue, les parois, le plafond, nos levels chairs, tout était repeint, même nous ! Certains côtés du biwie battaient dans la boue après que les piquets se soient arrachés sous la force du vent. Mais le pire restait à constater, l’abri à Romain avait souffert, son auvent avait été arraché et mon Titan était partiellement retourné laissant tout le loisir à la boue de s’inviter sur mon duvet et mon bed chair. C’était partie pour une bonne heure de réparation, de nettoyage et de remise en état du matériel. Tout avait beaucoup souffert, les trombes d’eau qui s’était abattu avait ramolli le sol déjà très boueux, et les vents puissants avaient fait le reste du travail.
Nous souhaitions du mauvais temps mais pas à ce point ! Il ne nous restait plus qu’à prendre l’apéro pour se requinquer. Le soleil était partiellement revenu, il n’y a que le vent qui soufflait encore très fort. Assis sur nos levels chairs trempés, une bière à la main, nous regardions aux jumelles deux autres amis ‘’Johny et Cédric ‘’ qui péchaient la baie d’en face pour voir si leur campement avait tenu bon, et nous imaginions Cédric gambadant son détecteur de métaux à la main, sa veste jaune fluo sur le dos spécial hors zone, ramassant des brochets de plus d’un mètre échoués au bord. Hé oui les effets de la rince cochon se faisait déjà ressentir.




Il fallait se ressaisir, nous décidons donc de laisser pêcher les cannes. De toute façon c’était impossible de les retendre avec ce vent. Après un bon repas, il était temps d’aller se coucher. La nuit fut longue, car il était très difficile de trouver le sommeil avec ce vent qui agitait en permanence nos abris. On était donc tous les deux réveillé, mais pour rien, car il n’y eut pas la moindre touche. Le lendemain la tension était palpable au sein du campement, surtout au moment de relever les lignes. Nous nous rendons compte que le vent puissant à tanqué une bonne partie de nos bannières dans les souches. Certains des montages sont donc à refaire et toutes les cannes sont à reposer sur nos points G.P.S, il y’a du taff quoi. Plusieurs heures s’écoulent, ainsi qu’un bon nombre de trajet en bateau, nos deux compagnons sont laissés au campement. Une fois toutes les cannes déposées chirurgicalement, au moment de mettre son épuisette dans le bateau, Romain se rend compte que son loup a dévoré la traillate, les parties rigides sont brisées et le filet ne ressemble plus à rien, une colonie de rongeur n’aurait pas fait mieux. Heureusement que j’en ai emmené une de secours.
La journée ne passe pas et le vent de face assez puissant est fatiguant à force, beaucoup de question nous ronge sur notre poste. On commence à douter de la présence des poissons sur celui-ci. L’eau baisse de presque quinze centimètres par jour, le lac servant à alimenter certains canaux de la région. La profondeur sur notre zone de pêche a donc beaucoup diminué, et est devenu à notre avis insuffisante pour toucher du poisson. Mais où aller d’autre ? Peut-on changer de poste ?
La nuit arrive de toute façon il faut rester sur notre poste au moins pour la nuit. Le lendemain matin le verdict est sans appel, pas la moindre touche, rien de rien, Romain avait même harpenté le lac dans la nuit pour sonder avec son écho d’éventuel carpe, mais rien !! Les poissons avaient quitté la zone. Après quelques instant de concertation nous décidons de remballer, de faire les fou et d’aller pêcher en hors zone sur une île, mais sans la moindre idée de comment y accéder et avec comme seule allié Google Earth. En plus de ça, nos batteries étaient dans le rouge. Pour remballer nous décidons donc de rouler avec nos voitures sur une route noyée en début de saison qui descend en face de nous sur la langue de terre que nous pêchions, cela va nous permettre de limiter le trajet en Zodiac. Les voitures sont rapidement chargées, tout est mouillé et plein de boue, les zodiacs sont sanglés gonflés à l’arrache sur le toit de nos voitures.







C’était parti direction l’inconnu, mais il ne fallait pas perdre de temps car il était déjà treize heures passé et la nuit tombe vite à cette période de l’année. On décide de se suivre et d’aller sur la digue en face de nous pour mettre à l’eau. A priori de là-bas la distance est la plus faible pour atteindre l’île. Mais en arrivant sur place c’est la déception, pour mettre à l’eau c’est la misère et l’île est loin surtout pour des batteries fatiguées et ce vent qui souffle de travers. On décide donc d’arpenter à pied la digue pour trouver un endroit plus simple pour mettre à l’eau. En moins de 5 minutes « les suceurs de bitte de Cormorans ‘’ comme nous les avons baptisés étaient déjà à nos trousses. Il fallait se rendre à l’évidence, impossible de mettre à l’eau dans ce secteur sans payer son pruneau. On s’est donc lancé dans une recherche éperdue de plus de deux heures pour trouver un poste et une mise à l’eau, on est rentré dans tous les chemins forestier qu’on a trouvé, mais rien.
La nuit arrivait à grand pas et Romain était découragé, ‘’ j’aurais jamais du t’écouter ‘’. J’étais donc contrait à faire le bureau des plaintes comme il dit pour le restant de l’après-midi ;-)
Il fallait se résigner pas de solution de pèche, que faire ? Rentrer ? Non !!! On décidait donc de retourner comme deux abrutis sur notre poste. Cédric en nous voyant revenir était mort de rire et nous charriait, lui avait décidé de remballer le lendemain vu l’absence de touche.
Il est pratiquement dix-sept heures, il nous reste une bonne heure avant que la nuit ne tombe, hors de question de perdre une nuit de pêche, impossible de retourner sur notre poste vu l’heure, la décision est rapidement prise. Nous décidons de rouler sur la route noyée qui avance sur cette langue de terre et de pêcher non loin des voitures au bout de cette langue dans trente centimètres de belle bouillasse toute fraîche. Les cannes sont rapidement posées sur des piquets. Romain décide de monter son parapluie tente à mi-distance entre les cannes et les voitures sur une butte légèrement plus dure. Pour ma part je décide de dormir à l’arrière de mon camion, enfin les pieds sur du dur, la centrale passe, on verra demain pour l’installation de mon abri. Le vent souffle toujours très fort et les vagues tapent face à notre pointe qui donne sur le grand large.
On n’y croit plus, mais bon on est là pour pêcher alors on pêche, ici un départ peut suffire.
Alléluia, onze heure trente ma centrale s’emballe, je saute dans mes bottes et commence à courir vers mes cannes qui pêchent à environ quatre-vingt mètres des voitures, au passage Romain s’est réveillé et a rapidement emboité le pas. Je prends contact avec le poisson, ça n’a pas l’air très lourd. Je sens des petits coups de tête dans la canne, mais il n’y a pas de doute c’est belle et bien une carpe, je décide de la ramener de quelques mètres avant de monter dans le bateau. C’est à ce moment-là que je sens-là ligne frotter sur le fond, surement une souche, faut se dépêcher, et là, c’est l’horreur, plus de contact, le poisson s’est décroché, quelle poisse ! La canne est rapidement reposé, Romain me chambre, mais bon pas trop longtemps.
‘’ Moi au moins j’ai réussi à faire mordre une carpe ‘’ et c’était de bonne augure pour le restant de la nuit. Nous avons donc repris confiance et quelques heures plus tard, c'est une des cannes de Romain qui déroule, il saute dans le zod pour éviter la mésaventure précédente et nous raménera notre premère carpe, après 5 nuits de pêche, enfin...... Ce sera une jolie commune de 17kg qui nous débloquera ce compteur, bloqué sur zéro depuis bien trop longtemps !




Nous décidons le lendemain de sonder à l’aide du Lowrance HDS 9 Touch à Romain, à très grande distance, plus de cinq cents mètres du bord direction le grand large. De notre pointe on peut atteindre des zones de pêche en pleine eau qu’on ne peut atteindre de nulle part ailleurs du bord. Et là à notre grande surprise des groupes de poissons qui étaient à priori des carpes, c’était regroupé, dans des zones où il y avait légèrement plus de fond. Hallucinant en plein milieu du plat pays. Les poissons avaient tout simplement quitté les zones de pêche pour se réfugier dans le calme du grand large. Nous décidons donc de placer deux cannes plus loin du bord sur ces zones pour la nuit. La première canne à environ quatre cents mètre et la seconde canne celle de Romain à presque six cents mètres. Notre amorçage est très léger, deux poignées de bouillettes par canne jetées une par une.
La fin de la journée arrive rapidement, on a placé un seul grand Biwy à proximité des cannes et on devra se le partager à quatre, Moi, Romain et nos deux chiens tout dégueulasses.
Pour être franc tous nos espoirs se sont concentrés sur ces deux cannes à longues distance. On n’a pas vraiment faim, on passe notre soirée à vider le restant de nos bières et oui c’est aussi ça la pêche ; être avec son pote assis sur son bed chair à prendre l’apéro en comptant des anecdotes et des récits halieutique, le tout sous une nuit magnifique, plus un brin de vent et de notre presque île on aperçoit au loin une église illuminée par le village ce reflétant sur l’étendue du lac qui s’est transformé en un océan d’huile. Ce sera la plus belle nuit de notre session, un moment magique.




Onze heure la canne de romain à méga distance démarre, sans réfléchir il saute dans son bateau et entame le combat, un quart d’heure plus tard une belle commune de 19 KG git sur le tapis de réception, la canne a été reposé directement pour éviter des trajets en bateau inutile.




Pour fêter le départ, une bonne bière, rien de tel en pleine nuit pour se rendormir.
Deux heures du matin nouveau départ sur la même canne ! Un truc de fou quand t’attend la moindre touche depuis presque une semaine. Romain engage rapidement le combat. Après plusieurs minutes une commune magnifique et bien plus grosse que la précédente est là sous nos yeux, on pèse rapidement le poisson, 23.8KG !!!!!! On est fous de joie !! La fête est déclarée sur le campement, c’est plus l’heure de l’apéro, mais bon, tous les prétextes son bon, n’est-ce pas Romain ! On fête ça gaiement jusqu’à quatre heure du matin.




On se dit qu’on a vraiment eu raison de poser 2 cannes à longue distance, on décide sur le champ d’ailleurs que pour notre dernière nuit on rajoutera deux cannes supplémentaires loin du bord, en veillant à les écarter les unes des autres pour ne pas déranger le poisson.
Du coup Romain me dit ‘’le prochain départ il est pour toi ‘’, moi je rigole, je lui dis ‘’ce sera un bloc c’est sure je suis M Chatman’’ il se marre et me répond ‘’l’espoir fait vivre’’ !!!!!
Du coup plus rien le restant de la nuit, pas le moindre Bip. Le réveille est difficile, je décide de faire un bon café pour nous requinquer et Romain se propose de chercher des croissants frais à la boulangerie pour fêter cette grosse commune. En partant il me dit si jamais ça sonne t’oublies pas de ferrer, je me marre et lui dit ‘’ ça déroule que la nuit ici ‘’, il secoue la tête dépité. Il monte dans sa voiture et part direction le village, la voiture c’est à peine engloutis dans la forêt que ça canne orange déroule de nouveau, la même que cette nuit ! mais là il est dix heures du matin. Je saute sur la canne, et monde directement en bateau pour engager la lutte avec le poisson. Le combat est sans à-coup, la masse se déplace doucement autour du bateau, ça à l’ère intéressant, quelques instant plus tard je remonte une miroir massive, je la glisse difficilement dans l’épuisette. Je décroche immédiatement les mats du manche de l’épuisette pour pouvoir prendre les deux mains pour la hisser sur le matelas dans le bateau. Les vingt-cinq kilos sont dépassé, c’est sûr. A ce moment-là je lève la tête et je vois Romain au loin courant vers le campement, je rallume le moteur et direction la berge, je n’ai même pas encore accosté que les questions fusent !!! Alors ? Je lui réponds je te l’avais dit ! Arrête c’est une petite ! Et là il aperçoit le poisson sur le tapis. Plus un mot, c’est un bœuf !! On s’empresse de tarer le peson et de mettre en place le trépied, bordel 26.2 KG on est fin fou. En une nuit on vient de sauver notre session 70 KG de carpe en trois sacs, tous les déboires sont oubliés. Le petit déjeuné est rapidement avalé, puis place aux séances photos et vidéos avec nos trois beaux poissons qui sont pour le moment au sac.




Du coup on appelle Cédric et Johny pour les taquiner, ils ont remballé la veille de leur poste situé juste à côté du nôtre. Plus personne ne rigole, ils ne nous croient pas, c’est incompréhensible des gens aussi sérieux que nous deux. Puis après un instant de discussion, ils finissent par se réjouir de notre sort et se dire qu’ils auraient peut-être dû rester, mais bon, c’est ça la pêche ! Si on maitrisait tous les paramètres ça enlèverait une grande partie du charme à notre passion.
La journée passe rapidement, quatre de nos montages sont placés à grande distance sur des bancs de carpe repérés à l’échosondeur, on est confiant pour cette dernière nuit et on commence même à avoir des regrets de devoir remballer demain.
La soirée passe rapidement, on avale le restant de nos boites froides, on fait moins les malins que la veille, on est HS, on s’endort rapidement et à dix heures il n’y a plus personne.
Vers une heure du matin, un premier départ nous extirpe de notre sommeil. Le moulinet dévide malgré la distance, c’est une des cannes de Romain, le combat est vite plié, une commune de 16 KG et des poussières.




Le poisson est à peine mis au sac qu’on se rendort. Trois heure du matin, départ sur ma canne qui pêche à plus de six cents mètre. Je saute dans mon embarcation, j’ai contact avec le poisson, super il est piqué, le poisson nage vers le large, puis soudain fait demi-tour et fonce directement vers la berge, je rembobine rapidement, mais je n’ai plus aucun contact. Lorsque le contact est rétabli je ne remonte que mon plomb, décroché, mais qu’elle poisse ! Je suis dégouté ! Mais bon faut aussi voir le bon côté des choses, cette nouvelle expérience de la pêche à méga distance m’a permis de modifier mes montages pour ce type de pêche, alors que celui que j’utilisais me rendait satisfaction depuis plusieurs années. Mais à la pèche comme dans beaucoup d’autres domaines il ne faut jamais arrêter de se remettre en question pour avancer. La nuit s’achevera sans aucun départ supplémentaire. Le lendemain notre campement vétuste est rapidement remballé, nous sommes très content de notre fin de session, quelques poissons sont venus nous rendre visite.
C’est parti pour le trajet retour, encore une belle session qui s’achève avec comme moralité : ‘’Ne jamais rien lâcher et ne jamais arrêter de se remettre en question sur sa pêche ‘’.


A bientôt pour de nouvelles aventures……..
Julien Burlette


Bonus : pour éviter les questions qui m’insupporte du type les poissons ont été pris avec quoi, sur quel poste pour ceux qui aurait deviné de quel grand lac il s’agit. Je vais y répondre à l’avance, on a pêché avec une seule sorte de bille, les bouillettes magiques de chez Extrème Pêche et pour le numéro du poste c’est le N°69 à côté de la plage nudiste !!! ;-)
MOUHAHA…………………………………




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